questionnaire responsable HSE

25 questions pour savoir ce que votre sécurité dit… de votre culture.

🔹 Famille 1 : Vision & priorités

Q1. Quand un arbitrage est à faire entre sécurité et production, quel réflexe l’emporte réellement ?

La sécurité l’emporte systématiquement, quel qu’en soit le coût.
La sécurité prime le plus souvent, sauf cas exceptionnels.
Cela dépend des enjeux : on pèse le pour et le contre.
La production passe avant, sauf en cas de risque vital.

Q2. Pouvez-vous expliquer votre politique sécurité sans utiliser le mot “conformité” ?

Oui, clairement. On parle de valeurs, d’engagement, de protection.
Oui, mais c’est encore parfois teinté de discours réglementaire.
C’est difficile : le mot “conformité” revient naturellement.
Non. Sans la notion de conformité, je ne saurais pas comment l’expliquer.

Q3. À quand remonte la dernière décision stratégique prise au nom de la sécurité ?

Il y a moins de 6 mois : c’était une décision visible, assumée et coûteuse.
Il y a 6 à 12 mois : cela a concerné un investissement ou une organisation.
Il y a plus d’un an : cela reste ponctuel, pas structurel.
Je n’ai pas souvenir d’une décision stratégique motivée par la sécurité.

Q4. Dans les revues de performance, combien de temps est réellement dédié à la sécurité ?

La sécurité est systématiquement traitée avec autant de rigueur que les autres sujets.
La sécurité est abordée à chaque réunion, mais de façon synthétique.
La sécurité n’est évoquée que lorsqu’un incident survient ou qu’un indicateur décroche.
La sécurité n’apparaît pas dans les revues de performance.

Q5. Si la direction devait faire un discours sur la sécurité demain, qui l’écrirait… et pour dire quoi ?

Le dirigeant écrirait lui-même un discours orienté sens, engagement et vision long terme.
Le HSE rédigerait un texte que le dirigeant s’approprierait sincèrement.
Le discours serait essentiellement factuel, axé sur les chiffres ou les obligations.
Le dirigeant déléguerait entièrement le sujet au service HSE.

🔹 Famille 2 : Leadership & exemplarité

Q6. Vos managers parlent-ils sécurité en dehors des rituels obligatoires ?

Oui, c’est un sujet intégré naturellement dans les échanges terrain.
Oui, mais cela reste ponctuel ou dépend des managers.
Rarement. Hors des temps dédiés, on n’en parle presque jamais.
Non. Les managers ne parlent sécurité que lorsqu’ils y sont obligés.

Q7. Que se passe-t-il lorsqu’un cadre a un comportement à risque ?

Le comportement est traité comme tout autre : signalé, discuté, corrigé.
Il est parfois évoqué, mais rarement avec autant de rigueur.
Il est souvent ignoré ou minimisé pour éviter le malaise hiérarchique.
On évite totalement d’en parler, même si c’est visible.

Q8. Comment réagit un salarié qui voit son chef enfreindre une règle de sécurité ?

Il se sent légitime pour en parler calmement, sans peur ni jugement.
Il hésite, mais peut le faire si le cadre est ouvert.
Il ne dit rien mais en parle à ses collègues ou au HSE.
Il n’ose pas du tout intervenir, même si la situation est risquée.

Q9. Est-ce que les managers sont formés pour animer la culture sécurité ?

Ils sont formés pour agir sur les comportements et faire vivre la sécurité.
Ils ont reçu une formation de sensibilisation, mais peu d’outils concrets.
Ils savent suivre les indicateurs, mais ne sont pas outillés pour animer.
Ils n’ont pas été spécifiquement formés à leur rôle en sécurité.

Q10. Quand les équipes parlent de sécurité, les encadrants sont-ils perçus comme crédibles ?

Oui, ils sont reconnus pour leur cohérence et leur engagement sincère.
Globalement oui, mais certains manquent encore de légitimité.
Pas vraiment : leurs paroles sont souvent perçues comme du discours “obligé”.
Non : ils sont perçus comme peu concernés ou incohérents.

🔹 Famille 3 – Règles & arbitrages

Q11. Les règles sont-elles vécues comme protectrices, contraignantes… ou accessoires ?

Elles sont globalement perçues comme utiles, claires et protectrices.
Elles sont jugées utiles, mais parfois trop nombreuses ou mal adaptées.
Elles sont souvent vues comme contraignantes ou déconnectées du réel.
Elles sont perçues comme inutiles ou ignorées par une partie des équipes.

Q12. Qui peut contester une règle s’il estime qu’elle est inapplicable ?

Tout le monde peut en discuter ouvertement : c’est même encouragé.
C’est possible, mais cela dépend du contexte ou du manager.
En théorie oui, mais en pratique cela reste mal vu ou rarement pris en compte.
Personne ne remet jamais en question une règle, même si elle semble inadaptée.

Q13. Y a-t-il déjà eu des situations où désobéir à une consigne a évité un accident ?

Oui, et ces situations ont permis de revoir ou adapter les règles concernées.
Oui, mais cela reste exceptionnel et informel.
Peut-être, mais cela n’est jamais discuté ouvertement.
Non. Désobéir à une règle est toujours considéré comme une faute, quelle qu’en soit la raison.

Q14. Les règles sont-elles co-construites ou imposées ?

La majorité des règles sont co-construites avec les équipes concernées.
Certaines règles sont élaborées en concertation, mais ce n’est pas systématique.
La plupart des règles viennent du HSE ou du groupe, sans vraie concertation.
Les règles sont imposées, souvent peu comprises, et rarement discutées.

Q15. Le respect des règles est-il contrôlé… ou compris et intégré ?

Les règles sont globalement comprises, partagées et respectées même sans contrôle.
Les règles sont suivies, mais surtout parce que des contrôles sont fréquents.
Les règles sont connues, mais souvent perçues comme formelles ou secondaires.
Le respect des règles est aléatoire et fortement dépendant de la présence hiérarchique.

🔹 Famille 4 – Écoute et parole terrain

Q16. Quand un salarié signale un danger, que se passe-t-il réellement ?

Le danger est pris au sérieux, traité rapidement, et le retour au salarié est systématique.
Le signalement est généralement traité, mais sans toujours de retour au salarié.
Cela dépend de qui signale, et du contexte. Rien n’est garanti.
Le danger est souvent ignoré, ou le salarié découragé de recommencer.

Q17. Qui écoute les signaux faibles ? Et que fait-on de ces infos ?

Les signaux faibles sont repérés, analysés et intégrés dans les actions de prévention.
Ils sont parfois pris en compte, mais cela dépend des interlocuteurs.
Ils sont rarement exploités : on se concentre sur les incidents réels.
Ils sont ignorés ou considérés comme insignifiants.

Q18. Est-ce que vos salariés osent dire qu’ils ne comprennent pas une consigne ?

Oui, et cela est encouragé par les managers comme un signe de responsabilité.
Oui, mais cela dépend fortement de la relation avec le manager.
Non, cela reste mal vu ou interprété comme un manque de compétence.
Non, les salariés préfèrent faire “comme ils peuvent” plutôt que de poser la question.

Q19. Une bonne idée sécurité venue du terrain est-elle facile à faire remonter ?

Oui, et plusieurs améliorations terrain ont déjà été mises en œuvre récemment.
Oui, mais la mise en œuvre est souvent lente ou limitée.
Rarement : les idées sont écoutées mais rarement traduites en actions.
Non, il n’existe pas de mécanisme simple pour faire remonter des idées terrain.

Q20. Le retour d’expérience d’un presque accident est-il utilisé, ou classé ?

Les presqu’accidents sont systématiquement analysés et donnent lieu à des actions concrètes.
Ils sont discutés, mais l’exploitation est variable selon la gravité ou la disponibilité.
Ils sont consignés mais rarement analysés ou diffusés.
Ils sont souvent oubliés ou jamais formellement remontés.

🔹 Famille 5 – Culture invisible

Q21. Sans aucun contrôle pendant une semaine, votre site resterait-il aussi sûr ?

Oui, la sécurité fait partie des habitudes, même sans supervision.
Globalement oui, même si certaines dérives ponctuelles peuvent apparaître.
Des écarts apparaîtraient rapidement, faute de vigilance ou de rappel.
Non, la sécurité repose largement sur la présence d’un encadrement actif.

Q22. Que reste-t-il de la culture sécurité dans les périodes de tension (délai, crise, panne) ?

Les principes sécurité restent respectés, même en cas de forte pression.
Ils sont parfois mis à mal, mais globalement maintenus par les équipes.
Ils sont souvent mis entre parenthèses, en attendant un retour à la normale.
Ils disparaissent presque totalement : la sécurité passe clairement après le reste.

Q23. Qu’est-ce qui pousse les gens à respecter les règles : peur, habitude, ou conviction ?

La majorité agit par conviction : ils comprennent le sens et y adhèrent.
Certains agissent par conviction, d’autres par habitude ou pression.
L’habitude domine : on applique sans se poser de questions.
C’est surtout la peur des sanctions ou des remarques qui motive les comportements.

Q24. Quelle est la dernière fois qu’un collaborateur a fait preuve d’initiative sécurité sans y être obligé ?

Cela arrive régulièrement : les collaborateurs prennent naturellement des initiatives.
Cela arrive, mais reste lié à des profils spécifiques ou motivés.
C’est rare : les gens appliquent ce qu’on leur demande, sans plus.
Je n’ai pas souvenir d’un acte de prévention spontané non demandé.

Q25. Si vous n'étiez pas là, la sécurité continuerait-elle à exister dans les pratiques ?

Oui, la sécurité est portée par l’ensemble des équipes, elle ne dépend pas d’une personne.
Oui dans une certaine mesure, mais des rappels sont parfois nécessaires.
Non, la vigilance diminue fortement sans présence ou relance managériale.
Non, sans présence d’un référent sécurité, les comportements à risque augmentent.