Cindynisme : voir le danger quand il est encore invisible
Partie 1 – Introduction
Ce n’est pas la dernière pièce qui cause la chute… mais l’ensemble de ce qu’on n’a pas vu avant.
Dans bien des organisations, la sécurité semble acquise. Les indicateurs sont au vert, les audits sont bons, les procédures sont en place. Pourtant, les accidents surviennent. Brutalement. Inexplicablement. Et trop souvent, la réaction est la même:
« On ne l’a pas vu venir. »
Mais le danger n’apparaît pas par surprise. Il se construit lentement, insidieusement, dans les interstices du fonctionnement collectif : routines, croyances, compromis, pressions, simplifications.
Il s’installe quand les signaux faibles ne sont plus captés, quand les écarts deviennent acceptables, quand le système cesse de se sentir vulnérable.
C’est ce que la cindynique, fondée par Georges-Yves Kervern , science du danger encore méconnue, nous propose d’explorer.
Elle ne cherche pas à mesurer le risque, mais à décrypter les conditions invisibles dans lesquelles le danger prospère.
Elle invite à scruter l’invisible : représentations, silences, absences.
Cet article vous propose une plongée dans cette approche, et notamment dans l’un de ses concepts les plus puissants : le Déficit Systémique Cindynogène (DSC).
Un nom complexe pour désigner une réalité simple : quand une organisation ne perçoit plus ce qui la menace, elle devient vulnérable — même si tout fonctionne en apparence.
Nous verrons comment ces déficits prennent forme, comment les reconnaître, et comment commencer à les évaluer dans votre propre environnement professionnel.
👤 Qui était Georges-Yves Kervern ?
Georges-Yves Kervern (1935–2008) était un ingénieur et chercheur français, diplômé de l’École polytechnique et des Mines de Paris.
Après une carrière de direction industrielle (notamment chez Péchiney), il s’est consacré à l’étude du danger sous un angle inédit : la cindynique.
Pionnier de la pensée systémique du risque, il a introduit des concepts fondamentaux comme le Déficit Systémique Cindynogène, soulignant que le danger ne vient pas seulement de l’extérieur ou de la technique, mais aussi de la culture, de l’organisation, et de la perception collective.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence, dont L’archipel du danger et Éléments fondamentaux des cindyniques.
« Le danger naît moins de l’objet que de la relation qu’un système entretient avec lui. » — G.-Y. Kervern
Partie 2 – La cindynique : une science du danger
Le mot « risque » est omniprésent dans le monde industriel, managérial, ou réglementaire. On le quantifie, on le classe, on l’évalue à l’aide de matrices, de méthodes, de seuils, de probabilités. Mais ces outils, aussi utiles soient-ils, ne suffisent pas toujours à voir le danger à temps.
Car dans les systèmes complexes, le danger ne réside pas uniquement dans les objets, les machines, les produits ou les procédures défaillantes. Il s’enracine aussi dans ce qui est implicite, diffus, systémique : les routines, les croyances collectives, les compromis organisationnels, les signaux faibles ignorés, les barrières psychologiques au changement.
C’est précisément ce que la cindynique cherche à éclairer.
Un changement de regard sur le danger
Le terme « cindynique » vient du grec kindunos, qui signifie « danger ». Il a été proposé dans les années 1980 par Georges-Yves Kervern, pour désigner une approche scientifique du danger fondée sur l’idée suivante :
Le danger n’est pas un phénomène objectif, mesurable et isolé.
Il est un état latent, qui dépend du système qui l’accueille, de sa structure, de sa culture, de ses mécanismes de perception et de réaction.
La cindynique repose donc sur une vision systémique du danger. Elle intègre :
- des données techniques (machines, procédés, environnements),
- des facteurs humains (comportements, réflexes, formations),
- des dimensions culturelles (normes implicites, tabous, rituels organisationnels),
- et surtout des mécanismes cognitifs (ce que les acteurs voient, ce qu’ils ignorent, ce qu’ils pensent contrôler).
Un complément aux méthodes classiques
La cindynique ne remplace pas les méthodes d’analyse de risques existantes (HAZOP, AMDEC, LOPA…). Elle les complète en posant une question simple mais redoutable :
« Qu’est-ce que ce système ne voit plus ? »
Là où l’ingénierie se concentre sur les défaillances matérielles, la cindynique s’intéresse aux déficits de perception, aux non-dits collectifs, aux écarts devenus invisibles. Elle s’applique aussi bien à des industries à haut risque qu’à des organisations de services, des hôpitaux, ou des institutions publiques.
Partie 3 – Pourquoi les organisations échouent parfois à voir le risque venir
L’un des postulats fondamentaux de la cindynique est le suivant :
Les systèmes à risque ne manquent pas d’outils de gestion du danger. Ils manquent de conscience de leur propre vulnérabilité.
Ce n’est pas faute de matrices, de audits, de procédures. Ce n’est pas un manque d’information, ni même toujours de compétence. C’est un déficit de perception, un aveuglement collectif, souvent renforcé… par les apparences de maîtrise.
Quand tout semble aller bien
Dans les organisations modernes, les signaux visibles de sécurité sont valorisés :
- taux d’accidents faibles,
- conformité réglementaire assurée,
- audits “verts”,
- certifications obtenues.
Mais ces indicateurs, aussi rassurants soient-ils, peuvent masquer des fragilités profondes :
- procédures contournées par habitude,
- communication verticale verrouillée,
- banalisation des écarts de conduite,
- absence de retour d’expérience exploité.
Le système fonctionne mais il ne voit plus ce qu’il ne veut pas voir.
L’anesthésie progressive au danger
C’est là que réside la spécificité du danger cindynogène :
il s’installe dans l’ombre des routines, dans les compromis silencieux du quotidien, dans la croyance que “ça ne peut pas nous arriver”.
Ce mécanisme porte un nom en cindynique, le Déficit Systémique Cindynogène (DSC).
Dans la partie suivante, nous allons explorer 10 formes typiques de ces déficits, observés dans des organisations très différentes, mais qui partagent un point commun :
Elles ont cessé de se sentir en danger… juste avant que le danger ne se manifeste.
Partie 4 – Le concept de Déficit Systémique Cindynogène (DSC)
Si le danger peut exister sans être visible, c’est parce que les systèmes humains ont cette capacité paradoxale :
fonctionner normalement tout en s’éloignant dangereusement de la sécurité.
C’est ce que la cindynique désigne par le terme de Déficit Systémique Cindynogène – DSC.
Un nom complexe, certes, mais qui recouvre une réalité aussi simple qu’universelle :
Le danger devient possible quand l’organisation ne se sent plus concernée par lui.
Une définition en trois points,
Le Déficit Systémique Cindynogène, c’est :
- Un déficit : une lacune, un manque, une absence partielle ou totale de perception, d’anticipation ou de traitement du danger ;
- Systémique : ce déficit n’est pas individuel. Il est inscrit dans les structures, les routines, les cultures, les modes de fonctionnement ;
- Cindynogène : il génère les conditions du danger, sans en avoir l’air. Il prépare le terrain à l’accident, sans le déclencher immédiatement.
Le DSC, ce n’est pas une erreur humaine
Ce n’est pas un oubli ponctuel. Ce n’est pas un défaut de procédure. Ce n’est pas un acte isolé.
C’est un état global, diffus, non formalisé, dans lequel l’organisation :
- cesse de remettre en question ce qu’elle croit maîtriser,
- normalise des écarts devenus invisibles,
- ralentit ou coupe sa propre capacité d’alerte.
Un système en déficit de vigilance
Ce qui rend le DSC dangereux, c’est qu’il produit du silence.
Personne ne tire la sonnette d’alarme, parce que :
- tout semble fonctionner,
- tout le monde s’est habitué,
- personne ne voit vraiment le problème,
- ou bien ceux qui l’expriment… ne sont pas écoutés.
Le DSC est une anesthésie du risque, culturellement construite et partagée par l’organisation.
D’où viennent ces déficits ?
Les DSC peuvent émerger de nombreux facteurs :
- un excès de confiance accumulé au fil des années sans incident,
- une pression forte sur les résultats ou la production,
- une dilution des responsabilités face à la gestion du risque,
- un manque d’écoute, de formation, ou de retour d’expérience…
Ils sont rarement intentionnels. Mais ils nourrissent un terrain favorable à l’accident.
Dans la partie suivante, nous allons explorer 10 formes typiques de ces déficits.
Chacune représente une manière spécifique, mais fréquente, pour une organisation de perdre le lien avec le danger réel, parfois sans même s’en rendre compte.
Partie 5 – Les 10 formes de Déficit Systémique Cindynogène (DSC)
Le danger, dans les organisations, ne surgit pas toujours d’une défaillance technique ou d’une erreur humaine isolée. Il s’installe, plus subtilement, dans les plis du fonctionnement collectif : dans les silences, les certitudes, les habitudes.
La cindynique nomme cela les Déficits Systémiques Cindynogènes : des angles morts durables, enracinés dans la culture et les structures, qui affaiblissent insidieusement la capacité à anticiper ou à affronter les situations dangereuses.
Voici dix formes typiques de ces déficits, observées dans des organisations très différentes, mais qui partagent un même point commun : elles cessent de percevoir le danger, parfois longtemps avant que l’accident ne survienne.
DSC1 – La culture d’infaillibilité
“Chez nous, ça ne peut pas arriver.”
Elle s’installe dans les organisations performantes, expérimentées, qui n’ont pas connu d’accidents depuis longtemps. On y cultive la confiance en ses procédures, en ses indicateurs, en ses équipes. Les alertes sont vues comme alarmistes, les exercices de crise comme des formalités. Toute remise en question est perçue comme inutile, voire dérangeante. Cette illusion de maîtrise finit par anesthésier toute vigilance.
Conséquence : perte de vigilance, surconfiance, déni du risque émergent.
DSC2 – La culture de simplisme
“Il suffit de suivre la procédure.”
Le danger n’est pas nié, mais réduit à des réponses standardisées. L’analyse approfondie est jugée chronophage, la complexité perçue comme un obstacle. Les scénarios sont simplifiés à l’extrême, les raisonnements deviennent binaires. Cette posture, souvent renforcée par des outils rigides, empêche d’anticiper les effets systémiques ou les situations ambiguës.
Conséquence : réduction des marges de manœuvre, sous-estimation des risques complexes.
DSC3 – La culture de non-communication
“Tout le monde savait, mais personne n’a rien dit.”
Les anomalies sont signalées à demi-mot, les alertes banalisées. Le terrain ne parle plus à la hiérarchie. Ce n’est pas qu’on ne voit pas les écarts, c’est qu’on a perdu l’habitude de les dire, et parfois de les entendre. La peur de “faire des vagues” ou l’inutilité perçue du signalement enferment l’organisation dans le silence.
Conséquence : invisibilité des signaux faibles, isolement des acteurs, dégradation silencieuse.
DSC4 – La culture nombriliste
“On n’a rien à apprendre des autres.”
L’organisation valorise ses pratiques internes au point de négliger toute source d’apprentissage externe : retours d’expérience d’autres sites, analyses intersectorielles, enseignements scientifiques. À force de se croire unique, on finit par commettre des erreurs déjà commises ailleurs.
Conséquence : isolement stratégique, répétition d’erreurs évitables.
DSC5 – La subordination du risque à la production
“On verra plus tard. Là, il faut livrer.”
La pression sur la performance prend le pas sur la prévention. Le contournement des règles devient banal, la sécurité reléguée à plus tard. Le reporting HSE est vu comme un frein, les écarts sont tolérés tant qu’ils n’entravent pas la productivité. À terme, plus personne ne s’étonne d’un non-conforme laissé en l’état.
Conséquence : normalisation du contournement, perte de sens dans les règles de sécurité.
DSC6 – La dilution des responsabilités
“Ce n’est pas à moi de gérer ça.”
Les rôles liés à la prévention sont flous, partagés sans être réellement assumés. Les tâches critiques sont transmises sans engagement. Le danger devient un sujet diffus, porté par tous… donc par personne. En cas de dérive, la chaîne de responsabilité se délite.
Conséquence : gestion du risque fragmentée, décisions dispersées, absence de pilotage clair.
DSC7 – L’absence de retour d’expérience réel
“On passe à autre chose.”
Les incidents sont consignés mais rarement analysés collectivement. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les rapports restent lettre morte, les enseignements ne circulent pas. Le système perd sa mémoire du danger.
Conséquence : répétition des erreurs, perte d’apprentissage collectif, stagnation culturelle.
DSC8 – L’absence d’une méthode cindynique
“On a fait l’AMDEC, c’est bon.”
L’organisation s’appuie sur des outils normés mais ne dispose d’aucune approche systémique pour interroger les représentations collectives, les vulnérabilités latentes, ou les effets de structure. Le danger est traité comme un objet technique, pas comme un phénomène émergent.
Conséquence : zones grises non traitées, illusions de maîtrise, défaut de lecture globale.
DSC9 – L’absence de formation au danger lui-même
“La sécurité, c’est du bon sens.”
On forme aux gestes, aux règles, aux procédures. Mais pas à percevoir un danger émergent, à exprimer un doute, à décoder une situation ambiguë. On suppose que chacun saura “faire preuve de bon sens”. Or, le danger réel se manifeste souvent dans ce qui échappe aux automatismes.
Conséquence : perception appauvrie, réactions mécaniques, déconnexion entre consigne et réalité.
DSC10 – L’absence de planification des situations de crise
“On improvisera si ça arrive.”
Les scénarios de rupture ne sont ni pensés, ni répétés. Il n’existe pas de culture partagée de la gestion de crise. L’organisation compte sur son agilité… jusqu’au moment où la sidération prend le dessus. La réaction est lente, désordonnée, inefficace.
Conséquence : vulnérabilité maximale, désorganisation, perte de contrôle en cas d’événement grave.
Ces dix déficits ne sont pas des fautes. Ils ne résultent pas d’un manque de volonté. Ils naissent dans des organisations qui veulent bien faire… mais qui, à force de fonctionner, cessent de se voir elles-mêmes.
La bonne nouvelle, c’est qu’ils peuvent être repérés. Et que le premier pas vers la lucidité, c’est d’oser se poser les bonnes questions.
C’est ce que vous propose la prochaine étape.
Partie 6 – Comment évaluer votre propre organisation ?
Par définition, un déficit systémique cindynogène n’est pas immédiatement visible. Il ne crie pas, il ne s’affiche pas en rouge dans un tableau de bord. Il s’installe dans la durée, dans les marges du quotidien, dans ce que l’on finit par considérer comme “normal”.
C’est justement là qu’il devient dangereux.
Alors comment savoir si votre organisation est concernée ?
Comment déceler un affaiblissement de la vigilance collective quand tout semble aller bien ?
Comment, surtout, oser se poser la question sans se juger ni se justifier ?
Un outil de lucidité, pas de notation
Nous avons conçu un questionnaire autoportant, structuré autour des 10 formes de DSC, qui permet à un responsable, un manager, un dirigeant ou une équipe projet de dresser un profil culturel de leur rapport au danger.
Il ne s’agit pas de déterminer si une organisation est “bonne” ou “mauvaise”.
Il ne s’agit pas de vérifier si vous appliquez des normes ou respectez des règles.
Il s’agit de poser un miroir sur des mécanismes collectifs parfois invisibles… mais fondamentaux.
50 questions pour éclairer vos angles morts
Le questionnaire repose sur 30 affirmations, rédigées de manière simple, concrète, non culpabilisante.
À chaque item, vous êtes invité à vous positionner sur une échelle de perception (de “pas du tout vrai” à “tout à fait vrai”).
Chaque réponse contribue à un ou plusieurs DSC, selon le type de fragilité concernée.
En quelques minutes, vous obtenez :
- un profil de vigilance par DSC,
- une carte visuelle de vos vulnérabilités systémiques,
- et une synthèse interprétative, accompagnée de pistes de réflexion.
Un diagnostic au service de l’action
Ce questionnaire n’a pas vocation à rester théorique. Il peut être :
- un point de départ pour un dialogue collectif (CODIR, CHSCT, équipe sécurité),
- un outil de sensibilisation pour des managers ou chefs de projet,
- un repère stratégique pour une politique de prévention plus lucide, plus fine, plus vivante.
Car en matière de sécurité, ce que l’on voit, on peut le traiter.
Mais ce que l’on ne perçoit plus… continue d’agir.
Il est gratuit, sans inscription, et surtout : conçu pour faire réfléchir, pas seulement pour classer.
Partie 7 – Conclusion
La lucidité comme première barrière de sécurité
Ce n’est pas parce qu’une organisation ne perçoit pas le danger qu’elle est en sécurité.
Et ce n’est pas parce qu’elle fonctionne correctement aujourd’hui qu’elle est protégée demain.
La cindynique nous enseigne une chose essentielle :
Le danger ne réside pas uniquement dans les machines, les produits ou les actes.
Il naît aussi des relations invisibles qu’un système entretient avec ce qu’il pense maîtriser.
Les Déficits Systémiques Cindynogènes ne sont pas spectaculaires.
Ils n’éclatent pas en une alerte rouge. Ils se glissent dans les habitudes, dans la simplification, dans l’indifférence.
Et lorsqu’ils se révèlent, c’est souvent trop tard.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’ils peuvent être détectés, analysés, régulés.
Encore faut-il les regarder en face.
Ce questionnaire n’est qu’un outil. Il ne remplace ni le terrain, ni le dialogue, ni l’expérience.
Mais il peut être une étincelle. Un point de départ. Une manière d’initier cette fameuse lucidité qui, bien plus qu’un slogan, constitue la première barrière de sécurité.
Pour aller plus loin
La cindynique est une discipline encore méconnue, mais dont les fondements théoriques s’ancrent dans une pensée rigoureuse et transdisciplinaire. Voici quelques repères pour ceux qui souhaitent explorer davantage cette science du danger.
Quelques références clés
- Georges-Yves Kervern – Éléments fondamentaux des cindyniques (1990)
L’ouvrage fondateur. Kervern y expose les bases d’une approche systémique du danger, insistant sur la perception, la vulnérabilité, et la logique des systèmes vivants. - Georges-Yves Kervern – L’Archipel du danger (2001)
Un texte plus narratif, qui mêle réflexions théoriques et situations concrètes, illustrant la diversité des configurations cindynogènes. - Marc Llory – Accidents industriels : le coût du silence (2003)
Bien qu’extérieure à la cindynique au sens strict, cette œuvre éclaire le rôle des silences organisationnels et du non-dit dans les dérives accidentelles. - Sidney Dekker – Drift into Failure (2011)
Une approche convergente venue du monde anglo-saxon, montrant comment les systèmes se déplacent insidieusement vers la défaillance tout en respectant les règles. - Charles Perrow – Normal Accidents (1984)
Un classique de la sociologie des risques, qui résonne avec les postulats cindyniques sur la complexité et l’imprévisibilité des systèmes à haut risque.